François L'Hermite voit le jour au château du Soulier près de Janaillat en 1601. Il est issu d'une vieille famille marchoise, noble mais ruinée, dont les armes sont "d'argent à trois chevrons de gueules". A l'âge adulte François décide de prendre pour prénom Tristan, en souvenir de l'un de ses ancêtres ayant participé à la première croisade.
Tristan L'Hermite ne passe que quelques années au château du Soulier, avant de partir pour Paris, où devenant page de Henri Bourbon-Verneuil, il grandit aux côtés des enfants royaux. Plus tard, il intègre la cour du roi Louis XIII. Puis, le frère du roi Gaston d'Orléans devient son protecteur, l’entraînant dans ses nombreuses expéditions. Ces nombreux voyages lui permettent de participer à l'émulation intellectuelle et au rayonnement culturel de la France dans l'Europe du XVIIe siècle.
Depuis la fin des années 1630 sa santé décline et à bout de force il meurt à l'hôtel de Guise le 5 septembre 1655.
L’œuvre de Tristan se partage entre poésie, théâtre et prose narrative. Il fut l’un des poètes lyriques les plus importants de son temps, publiant Les Amours de Tristan (1638) et Les Vers héroïques (1648). Il démarre également une carrière d'auteur dramatique, ses tragédies rencontrent le succès et il est considéré par ses contemporains comme le rival de Corneille.
Le chef-d’œuvre de Tristan prosateur est le roman autobiographique qu'il publia en 1642 : Le page disgracié.
Du 4 au 26 avril 2017, la Bibliothèque multimédia lui a consacré l'exposition "Tristan L'Hermite à la découverte d'un écrivain creusois", en partenariat avec l'Association des Amis de Tristan L'Hermite. A cette occasion, la Bibliothèque a pu faire numériser par la Bfm de Limoges l'ouvrage de Tristan L'Hermite La mort de Chrispe, désormais consultable sur le site de la Bibliothèque numérique du Limousin.
crédit photos : Sylvie Petit